Femmes immigrées à l'école

Publié le par juliana

A ce jour, pour la neuvième année consécutive, une vingtaine de femmes, de tous âges, se sont déjà inscrites sur nos listes. A ce rythme, nous terminerons fin juin, comme chaque année, avec un effectif situé entre cinquante-cinq et soixante femmes. Et cela malgré la requalification du quartier, la démolition de certains immeubles et le relogement ailleurs de beaucoup de familles. 
En  ce moment cinq bénévoles les encadrent. Nos femmes élèves sont toujours pour la majorité marocaines. Mais nous avons des Afghanes, des Algériennes et probablement d'autres nationalités... N'étant plus aussi présente, je ne connais pas, au jour près, l'évolution du cours.

Grâce au forum des associations auquel nous avons participé, nous avons pu recruter une nouvelle bénévole, enseignante sans emploi !!! 
Nous avons aussi passé une annonce et je reçois des coups de téléphone de femmes curieuses et intéressées par l'action, souhaitant venir nous rendre visite afin de tester, je suppose, l'atmosphère de la classe.

Enfin j'ai inscrit l'association au "Guide des Associations" de la ville. A cause d'une incompatibilité d'humeur entre l'ancien président et la ville, cela n'avait pu se réaliser les années précédentes, ce qui déclenchait invariablement ma colère.  Nous préparons également le dossier de demande d'une subvention à la ville... et ce n'est pas gagné !

J'ai aussi rencontré des partenaires sociaux de la ville, susceptibles de collaborer avec nous. Certaines associations d'aide à l'insertion, au développement d'entreprises, ... ne parviennent pas à joindre et à fidéliser les femmes. Nous avons décidé de travailler en collaboration plus étroite.
La question a été posée de savoir pourquoi nous recevions autant de femmes alors que d'autres associations ont beaucoup de mal à les recruter.
Mes réponses sont simples. Nous répondons à une demande forte : alphabétisation, nécessité d'apprendre et comprendre la langue du pays dans lequel on vit, socialisation, etc. Par ailleurs, l'endroit où se déroulent les cours, l'école primaire du quartier, est sécurisant. Sécurisant pour les femmes elles-mêmes puisque c'est le lieu qui reçoit leurs enfants, et sécurisant pour leurs époux et leurs familles qui refuseraient la promiscuité possible dans un lieu méconnu.

J'ai le sentiment que les choses avancent. Ce cours a toujours très bien fonctionné. Sa fréquentation n'a jamais faibli. Cette année, il semblerait qu'il soit en phase de bénéficier d'une reconnaissance réelle.

A suivre.


Publié dans jeveuxlire

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